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Comment vaincre la peur par la sophrologie ?





Je fais partie du groupe de discussion des blogueurs du développement personnel. Ce groupe organise un nouveau rendez-vous intitulé "A la croisée des blogs". C'est une opération inter-blogs qui consiste à publier dans un intervalle de temps donné des articles sur une thématique donnée. Chaque mois le thème et le blog hébergeur des articles change.
La thématique retenue pour la première édition, lancée en ce mois d'octobre est : vaincre la peur.
Je vous invite à consulter les articles rédigés par les autres participants sur le blog de céclair.

Voici mon article :
Vaincre la peur par la sophrologie

De quoi naît la peur ?

- D’une situation de danger réel (peur d’une voiture qui fonce sur nous, d’un animal féroce…)
- De mauvais souvenirs d’expériences précédentes (peur de l’avion, de parler en public, de l’échec…)
- D’appréhensions héritées de notre éducation et de notre culture (peur de la mort, de la vieillesse…)

Dans le premier cas, la peur est utile puisqu’elle joue un rôle d’alerte et entraîne une réaction. Elle nous mobilise et nous permet d’être 100 % présent à la situation. D’ailleurs, confronté à un réel danger, on s’étonne souvent soi-même de sa rapidité de réaction. Cette peur-là est un sentiment partagé par tous les animaux et elle a une fonction vitale. Pas question de la vaincre.
Là où il devient nécessaire de vaincre la peur, c’est lorsqu’elle se manifeste dans un contexte qui ne présente pas de danger réel. Elle devient alors facteur d’inhibition voire de panique incontrôlée.

Comment combattre cette peur issue de l’expérience ou de l’éducation ?

1/ D’abord agir sur le corps

La peur est une émotion, elle est donc irrationnelle, et on ne peut la vaincre par des arguments rationnels. Tout comme on ne peut raisonner un amoureux, il est impossible de raisonner quelqu’un qui a peur. Sa peur l’emportera toujours.
En revanche il est possible d’agir sur les ressentis physiques liés à la peur : nuque bloquée, gorge nouée, souffle court, jambes flageolantes, sueurs froides…
La montée de l’émotion entraîne l’augmentation des tensions corporelles entraînant elle-même une montée d’émotion, etc. Heureusement, l’inverse est vrai : la détente corporelle conduit à la détente mentale qui elle-même diminue les tensions corporelles etc.
En travaillant sur la connaissance de son schéma corporel, la sophrologie permet à chacun d’identifier les lieux de son corps où la peur vient se nicher puis de neutraliser ces manifestations et de diminuer la peur elle-même.

Maîtriser sa peur peut donc commencer par en maîtriser les manifestations physiques (d’ailleurs ne dit-on pas « trembler de peur », « avoir la peur au ventre »…)


2/ Se « reprogrammer »

Il est difficile de déprogrammer les appréhensions inscrites dans le mental depuis longtemps par notre éducation et encore plus compliqué d’effacer les mauvais souvenirs liés à nos mauvaises expériences, mais on peut associer de nouvelles images, positives cette fois, aux sujets de nos peurs. Cette méthode sophrologique est particulièrement adaptée au traitement des phobies. Au fil des séances, on substitue une image dite « bouée » aux sensations anxiogènes générées par la phobie, jusqu’à disparition de tout sentiment de panique.

Dans le cas d’appréhensions moins lourdes, on pourra simplement se visualiser atteignant avec succès un objectif redouté, par exemple réussir un examen ou prendre tranquillement la parole en public. Comme notre cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est réellement arrivé et ce qui est imaginé (imaginer un mouvement ou le faire active les mêmes structures mentales) il se « reprogramme ».

La maîtrise de la peur en sophrologie passe donc par la maîtrise de nos ressentis corporels et par une restructuration de notre imaginaire.